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MARC DINGREVILLE

Marc Dingreville, directeur du cinéma de Domont, nous présente les indispensables à connaître et à maîtriser pour filmer un plan.

Poser le cadre

La première chose à faire avant de filmer un plan est de poser le cadre. Pour poser son cadre, il faut penser à plusieurs paramètres. Tout d'abord, il faut jouer sur la profondeur de champ. Pour faire simple, c'est la manière d'avoir du flou derrière les personnages.
Cependant cette technique ne s'applique pas à toutes les situations. En effet, pour filmer un paysage, le flou n'est clairement pas utile.
Ensuite, il faut aussi composer son plan avec les lignes de force et les lignes de fuite.
Pour les portraits, il est aussi possible de jouer sur les règles de cadrage, notamment avec la fameuse règle des tiers. Mais, il est aussi envisageable de centrer le personnage.
Le but du cadrage est donc d'avoir un plan agréable et fluide pour l'œil. Les yeux du spectateur doivent pouvoir glisser sur l'image.
Marc Dingreville précise aussi que le décor joue un rôle essentiel dans la composition du cadre. D’ailleurs, les lumières sont également très importantes dans un décor.

L’importance de la lumière

Une fois avoir posé le cadre, il faut s’atteler à la lumière. Dans un premier temps, il est déconseillé de jouer avec la lumière du jour car elle est changeante. La lumière du soleil a l’avantage d’être naturelle mais elle pose quelques problèmes au niveau des raccords.
Ensuite, pour travailler la lumière des plans, il est possible d’utiliser des projeteurs. Ainsi, il sera possible de jouer avec les reflets proposés par le décor.
De plus, les lumières de jeu, comme des lampes intégrées au décor, permettent d’apporter une atmosphère particulière.
Enfin, il est aussi tout à fait possible de cacher certaines sources lumineuses pour avoir une lumière plus diffuse.

Les réglages de la caméra

En général, pour tourner un plan, les réglages de la caméra resteront inchangés pendant tout le tournage. Voici les réglages de base à faire sur une caméra.
Tout d’abord, il est conseillé de la régler en mode 16/9. Ainsi, l’image aura un aspect plus cinématographique. En effet, le 4/3 n’est pas réellement utilisé, mise à part certains films qui souhaitent adopter une esthétique particulière comme The Grand Budapest Hotel. Ensuite, Marc Dingreville conseille de ne pas laisser les réglages automatiques. Il vaut mieux régler sois même la balance des blancs, la vitesse d’obturation, le framerate, l’ouverture, l’ISO, etc.

Le framerate

Le framerate est le nombre d’images par seconde. Une vidéo est un alignement de plusieurs images qui créent l’illusion du mouvement. Cette technique est restée la même depuis l’époque des frères Lumières. Pour que cette illusion fonctionne parfaitement, il faut un certain nombre d’images par seconde. Les réglages les plus répandus sont le 24 images/seconde au cinéma, car cela donne un rendu très cinématique ; en Europe, il y a le 25 images/seconde qui donne un flou de mouvement très naturel et aux Etats-Unis on utilise le 30 image/sec. Il existe aussi le 50 images/sec et le 60 images/sec qui peuvent être utilisés pour les ralentis mais certains cinéastes les utilisent à vitesse normale.

La vitesse d’obturation

Maintenant que vous savez ce qu’est le framerate, vous pouvez régler la vitesse d’obturation en fonction conséquence. Lorsque la vitesse d’obturation est grande, il n’y a pas de flou de mouvement car la prise de vue est rapide mais si elle est plus basse, il y aura plus de flou de mouvement car la prise de vue est plus lente et n’a pas le temps de capturer le mouvement figé. En vidéo, on veut le plus souvent un mouvement fluide, c’est-à-dire avec du flou. De ce fait, il faut régler la vitesse d’obturation au double du framerate. Par exemple, si le framerate est de 25 images/sec, il faut mettre la vitesse d’obturation à 1/50 de seconde.

La balance des blancs

La balance des blancs permet d’obtenir une image avec une température de couleur neutre, qui ne tire ni trop sur le bleu, ni trop sur le orange.
Il est conseillé de choisir le mode manuel (WB) plutôt que le mode automatique (AWB-Automatic White Balance). Pourquoi ? Tout simplement pour conserver une même température de couleur pendant que vous filmez.
Parmi les modes de balance des blancs les plus fréquemment présents, on retrouve notamment : Ensoleillé, ou lumière jour, à choisir lors d’un fort ensoleillement. Il permet de bleuir légèrement l’image ;
Nuageux, comme son l’indique, à utiliser par temps nuageux. Il teinte très légèrement en orange l’image ;
Ombre, il se rapproche du mode nuageux, en étant un plus orangé ; Incandescent, particulièrement indiqué pour des éclairages qui tendent vers l’orange. Il permet en effet de corriger cela en bleuissant l’image ;
Le blanc froid, ou fluor blanc chaud, offre la possibilité de choisir la tonalité de couleur en fonction la température de l’éclairage.
AWB, qui est donc comme nous l’avons vu le mode automatique. Il est plutôt utilisé lorsque l’on hésite entre deux modes de balance des blancs, afin de voir ce que propose l’appareil, pour ensuite aller utiliser ce même mode en manuel.
Il faut en effet savoir qu’il est très compliqué de reprendre en post-production une balance des blancs qui changerait sur une même image, d’où l’importance de choisir manuellement un mode.

La mise au point

La plupart des caméras n’ont pas une bonne mise au point automatique. Ce qui fait que pour avoir une bonne vidéo, il va vous falloir utiliser la mise au point manuelle. Si votre objectif est un zoom, il y a deux bagues d’ajustement, sinon il n’en a qu’une. Une d’entre elle correspond au zoom et l’autre à la mise au point. Dans une vidéo, il est important de garder la mise au point sur son sujet, n’hésitez donc pas à vous entraîner pour faire cette manœuvre manuellement.

Vous connaissez maintenant les bases et les réglages classiques de la caméra afin de filmer un plan bien structuré et bien éclairé.